«
L’ordre de combattre a été donné, dans la rue les révolutionnaires ! », a lancé, dans une allocution télévisée, le président, qui a accusé «
la mafia cubano-américaine » d’être derrière ce soulèvement.
«
Nous appelons tous les révolutionnaires du pays, tous les communistes, à sortir dans les rues où vont se produire ces provocations, dès maintenant et les prochains jours. Et à les affronter de manière décidée, ferme et courageuse », a-t-il ajouté.
En fin de journée, plusieurs groupes de partisans étaient réunis
en différents endroits de la capitale pour se préparer à défiler.
« À bas la dictature », « Qu’ils s’en aillent ! », criaient plusieurs milliers de manifestants à San Antonio de los Baños, une petite ville à une trentaine de kilomètres de La Havane. « Liberté ! », scandaient quelques centaines d’autres en différents rassemblements de la capitale. Largement diffusées via les réseaux sociaux, les manifestations anti-gouvernement ont commencé de façon spontanée dans la matinée de dimanche à Cuba… Un événement rarissime dans ce pays gouverné par le Parti communiste cubain (PCC, unique), où les seuls rassemblements autorisés sont généralement ceux du parti.
« L’ordre de combattre a été donné, dans la rue les révolutionnaires », a lancé, dans une allocution télévisée, le président Miguel Diaz-Canel, qui a accusé « la mafia cubano-américaine » d’être derrière ce soulèvement. « Nous appelons tous les révolutionnaires du pays, tous les communistes, à sortir dans les rues où vont se
Cuba : Manifestations inédites contre le pouvoir
CONTESTATION Avec le coronavirus, le pays subit une grave crise économique. Les habitants connaissent quotidiennement des pénuries de nourritures et de médicaments 20 Minutes avec AFP
Mis à jour le 12/07/21 à 03h19
Ismael Francisco/AP/SIPA
En dehors des rassemblements organisés par le parti communiste, Cuba ne connaît généralement pas de manifestations dans ses rues encore moins lorsqu’il s’agit de critiquer le régime en place. Mais avec la pire
crise économique sur l’île en 30 ans, les habitants n’hésitent plus à prendre des risques. Aux cris de « Liberté ! » et « A bas la dictature ! », des manifestants ont ainsi défilé dimanche dans plusieurs villes du pays.