Lyon (Rhône), envoyée spéciale.
e édition de la Biennale de la danse, présidée par Dominique Hervieu, c’est à Lyon jusqu’au 16 juin. Sur la grande scène du Théâtre romain des Nuits de Fourvière, partenaire de l’événement, Josef Nadj a présenté
Omma (qui veut dire « voir » mais aussi « œil », en grec ancien). Artiste associé au Festival d’Avignon en 2006, concepteur de 35 spectacles, Nadj, hongrois originaire de Voïvodine, décide cette fois de vider le plateau de tout décor.
Venus d’Afrique, ils ont dû désapprendre
Il déblaye la scène pour ne s’intéresser qu’aux corps. Son goût pour la matière, ce souci de donner à voir une espèce d’artisanat en actes, sans doute hérité de son père charpentier, est évacué au profit de l’humain. Ils sont huit. Ils viennent d’Afrique noire (du Burkina, des deux Congo, du Mali, du Sénégal et de Côte d’Ivoire). Ils ont dû désapprendre tout ce qu’ils connaissaient. L’un, pro