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02/07/2021 à 3:12
Quand Idrissa Seck déclarait qu’entre le président de la République et lui, c’est comme du « mbourou ak soow », c’était pour signifier que tout baignait dans l’huile entre eux deux. D’autant plus que Macky Sall venait de lui octroyer un très onctueux fromage à travers l’institution qu’est le Conseil économique, social et environnemental (Cesse) !
Les relations entre les deux hommes avaient pourtant atteint, ces dernières années, un tel degré d’animosité qu’Idrissa Seck avait osé déclarer sans fard que, pour le reste de sa vie, il n’accepterait plus de nomination par décret ! Autrement dit, il n’occuperait plus que des fonctions électives résultant de la sanction populaire. Mais Idrissa Seck nous a toujours appris qu’en politique, il ne faut jamais dire « jamais ». Subtile façon de dire que, dans cet univers, on peut à tout moment revenir sans dommage sur ses propos, se rétracter sans danger ni honte. Cela signifie aussi qu’en politique, le mensonge qui vous permet d’être dans le délit du déni permanent est une vertu. Et en voulant rejoindre Macky Soow, Idy Mbourou s’est renié en confessant, toute honte bue, qu’il avait laissé un interstice dans sa déclaration qui lui permettrait d’user de sa maxime en cas de besoin. Cet espace réduit lui a permis de rejoindre, avec tambour et trompettes, la majorité présidentielle qu’il avait quittée avec fracas aux premières années du magistère de Soow. Hélas, en dépit des apparences, ce « mbourou ak soow » s’est frelaté immédiatement après les nominations à de hautes fonctions de Mbourou et des siens. Après la présidence du Cese et deux portefeuilles ministériels, plus rien !