PHOTO LUCY NICHOLSON, ARCHIVES REUTERS
(Washington) Le Canada, les États-Unis, l’Union européenne, le Royaume-Uni et l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) accusent la Chine d’avoir piraté des serveurs Exchange de Microsoft, un front commun rarement vu, note un expert interviewé par La Presse.
Publié le 19 juillet 2021 à 7h13
Mis à jour à 23h09
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Dénonciation commune
Lundi, le Canada, les États-Unis, l’Union européenne, l’OTAN et le Royaume-Uni ont formellement accusé la Chine d’avoir infiltré illégalement environ 400 000 serveurs de courriels de Microsoft Exchange utilisés par de nombreux gouvernements et entreprises privées dans le monde. Plus précisément, le groupe accuse Pékin d’avoir mandaté un groupe de pirates informatiques appelé Hafnium pour mener à bien l’infiltration. « Cette activité a mis en péril plusieurs milliers d’entités canadiennes, un risque qui persiste dans certains cas, même si des correctifs ont été apportés par Microsoft », ont déclaré lundi dans un communiqué commun le ministre des Affaires étrangères, Marc Garneau, le ministre de la Sécurité publique, Bill Blair, et le ministre de la Défense nationale, Harjit Sajjan. « Le Canada est convaincu que le ministère de la Sécurité de l’État (MSE) [de la Chine] est responsable de la compromission généralisée des serveurs Microsoft Exchange. »