Tour de France : "Petit Pogi" n’avait plus faim
Tadej Pogacar avait pris soin de faire ses vendanges beaucoup plus tôt. Hier, il n’était plus concerné.
Photo AFP
à 07:04
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Vainqueur à Laval, au Portet et à Luz-Ardiden, Tadej Pogacar ne quittera pas le Tour avec une quatrième victoire. Hier dans les vignes de Saint-Emilion, il a laissé Van Aert et ses amis jouer avec "sa" montre. Aucune incidence bien sûr.
Gorgé de miel, gavé de fleurs, repu d’insectes et de bébés rongeurs depuis le début de l’été, il n’en pouvait plus "Pogi l’ourson". Il n’avait plus faim, il n’avait plus envie de rien. Alors, montrant son petit ventre bien rond, il a demandé à papa Andrej (Hauptman) et tonton Mauro (Gianetti) de pouvoir quitter la table du Tour pour aller poser ses jolies griffes sur sa console de jeu. Comment auraient-ils pu lui refuser ce dernier plaisir ? Ils n’ont même pas pensé à le contrarier… Comme tant de ses prédécesseurs, solidement vêtus de jaune à la veille de l’arrivée à Paris, Tadej Pogacar a donc buté, sans la moindre conséquence rassurez-vous, sur la dernière aiguille de la montre. Huitième à près d’une minute du vainqueur, le beau Wout Van Aert, et même devancé par son jeune gregario danois Mikkel Bjerg ! Un détail de la belle histoire venue confirmer en trois semaines le début d’une série fantastique initiée il y a moins d’un an sur le chignon des Belles Filles, sur cette Planche des Vosges où il a crucifié un de ses modèles, une des stars de son pays, Primoz Roglic. Nous avions hier qualifié le chrono girondin d’inutile, sans intérêt, et, malheureusement, à l’exception du vainqueur, aucun coureur n’est venu nous contredire.