Les Tunisiens ont les yeux rivés sur le calendrier. Une question est sur toutes les lèvres : que se passera-t-il le 24 août, au terme du délai de 30 jours d'état d'exception fixé par le président Kaïs Saïed ? Le 25 juillet dernier, jour de la Fête de la République, le chef de l'Etat s'est arrogé les pleins pouvoirs pour "sauver" la Tunisie, en proie à une triple crise - politique, économique et sanitaire - de "périls imminents". Avec le gouvernement limogé, le Parlement suspendu, lui seul tient désormais entre ses mains l'avenir du pays. Kaïs Saïed a promis de nommer un gouvernement rapidement. Mais le chef de l'Etat tarde à dévoiler ses intentions. Quels scénarios pour l'après-24 août ?