La France « garantit la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique ». Tel aurait pu être le nouveau principe inscrit dans l’article premier de la Constitution, si l’Assemblée nationale et le Sénat s’étaient accordés sur sa formulation, et que le texte avait pu être soumis à référendum conformément au projet de l’exécutif.
Au lieu de cela, le Sénat a été, ces dernières semaines, le terrain d’une bataille rangée entre le centre et la droite – ou, diront certains, entre deux droites : au centre, le gouvernement et ses soutiens voulaient inscrire l’environnement dans la Constitution et ainsi concrétiser l’engagement pris par Emmanuel Macron devant la Convention citoyenne pour le climat ; à droite, les sénateurs Les Républicains (LR) se sont opposés au terme « garantir », trop contraignant à leurs yeux, et ont conduit l’exécutif à renoncer à son projet de réforme constitutionnelle.