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Le 10 juin, Emmanuel Macron annonçait la fin de l’opération Barkhane, laquelle avait succédé en 2014 à l’opération Serval, destinée à endiguer, au Mali, la menace djihadiste sur le Sahel. Comment interpréter ce retrait ? L’analyse de Jenny Raflick, professeure d’histoire contemporaine à l’Université de Nantes.
« Le 10 juin, Emmanuel Macron annonçait la fin de Barkhane, laquelle avait succédé en 2014 à l’opération Serval. Il s’agissait d’endiguer au Mali la menace djihadiste sur le Sahel.
L’enlèvement d’Olivier Dubois en avril, le massacre de 160 habitants à Solhan le 6 juin, l’attaque contre des militaires français et maliens à la frontière burkinabée le 21, l’enlèvement, le même jour, d’un prêtre et de plusieurs fidèles dans le centre du pays, montrent que l’objectif n’a, de toute évidence, pas été atteint. Depuis mars 2017, l’offensive islamiste au Sahel s’est renforcée, sous l’influence du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (JNIM), la filiale la plus active d’AQ, qui a fédéré les forces de plusieurs groupes dans la région.

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