Frequently Asked Questions About This Location
Qus: 1).what is the mode of payment accepted ?
Ans: Cash , Credit Card and Wallets
Qus: 2).What are the hours of operation ?
Ans: Open all days mostly from 9:30 to 8:30 and exceptions on Sundays. Call them before going to the location.
Qus: 3).Do they have online website?
Ans: Yes . They do have. Online website is - Click Here
Qus: 4).What does the local business do?
Ans: Depuis le 24 janvier 2009, nous sommes mis en lock-out par Pierre Karl Péladeau.
Pourtant, le Journal de Montréal continue d’être publié comme si de rien n’était. Tout roule comme avant. Sauf pour nous, les 253 artisans lock-outés du journal, qui marchons dans la rue depuis plus d'un an.
On dit souvent que les médias d’information sont le quatrième pouvoir, côtoyant le pouvoir législatif de nos élus, le pouvoir exécutif du gouvernement et le pouvoir judiciaire des juges. Au Québec, l’essentiel des médias écrits est concentré entre les mains de deux ou trois personnes seulement. Pierre Karl Péladeau est l’une d’elles. À lui seul, l’héritier de Quebecor détient un pouvoir immense. On le voit, la concentration de la presse atteint au Québec un niveau critique. Les journalistes ont sonné l’alarme. Des universitaires, des élus, le Conseil de presse l’ont aussi décriée en vain.
Pierre Karl Péladeau agit de manière irresponsable comme propriétaire de médias. Une attitude inacceptable, surtout que l’héritier n’est pas le seul propriétaire de Quebecor Media. Ce sont les Québécois, par l’entremise de la Caisse de dépôt et placement du Québec, qui ont créé Quebecor Media sous sa forme actuelle.
Pierre Karl Péladeau a été désigné comme mandataire d’une grande entreprise québécoise pour qu’elle ne tombe pas entre les mains d’intérêts ontariens. Sa responsabilité envers le public n’en est que plus grande. Et que dire de la Caisse – notre bas de laine détient toujours 45 % des actions de l’entreprise – qui, par son silence, se fait complice des diktats que tente d’imposer Pierre Karl Péladeau à ses employés du Journal de Montréal et ailleurs au Québec.
Un propriétaire de presse se doit d’agir différemment de n’importe quel autre homme d’affaires. L’information, ce n’est pas un bien de consommation comme un autre. Détenir une entreprise de presse, c’est accepter une grande responsabilité : bien informer le public en y consacrant d’importantes ressources, parfois au détriment des marges de profit.
Soit, Pierre Karl Péladeau détient le contrôle de l’entreprise Quebecor, mais il ne devrait pas en faire ce qu’il veut. Sa recherche du profit maximum se fait au détriment de la qualité et de la diversité de l’information. Il ne cherche pas le bien commun. Il détourne son pouvoir pour n’en faire profiter qu’une seule personne : lui-même. Et c’est toute la population du Québec qui en paie le prix avec la bénédiction tacite de la Caisse de dépôt.
C’est aussi la collectivité québécoise qui perd au change quand de bons emplois bien rémunérés, comme ceux qu’occupent chez nous les travailleuses à la comptabilité et aux petites annonces, sont cédés en sous-traitance en Ontario ou ailleurs comme Pierre Karl Péladeau veut le faire. Comment peut-on croire que des travailleurs qui ont consacré 30, 35 années de leur vie à bâtir l’entreprise dont il a hérité puissent accepter un destin aussi injuste sans s’y opposer ?
Dans la prochaine année, nous continuerons à exercer de la pression sur Quebecor, afin de régler ce lock-out et de retrouver nos emplois. C’est aussi notre devoir de faire entendre raison à Pierre Karl Péladeau. Un journal sans journalistes, ce n’est pas un journal, c’est une circulaire, disait son père, Pierre Péladeau.
Répétons-le à notre tour. Car les Québécois ont besoin plus que jamais d’une presse forte, indépendante et libre.