Bulles d’Humanité #1. « Le Pas de la Manu » : ces ouvriers, quels artistes !
Samedi 3 Juillet 2021
Qu’est-ce que « la Manu » ? C’est la Manufacture d’armes de Saint-Étienne, aussi désignée par l’acronyme MAS. Et le terme « manuchard », sobriquet méprisant asséné par des mineurs de fond dans une scène homérique, désigne les ouvriers qui y travaillent.
Le livre de Baptiste Deyrail suit quelques-uns d’entre eux : Goyet, le gars qui boit trop, Marcel, le syndicaliste, le Gab, le contremaître qui ressemble à Gabin ; et s’attache surtout au personnage de Jean. Celui-ci est un as du travail en perruque, ici une forme parfois extrêmement élaborée de bricolage effectuée par les ouvriers avec des chutes métalliques. Outils, couverts, casseroles, petites sculptures sont ainsi usinés sur les machines de la MAS. « Ils sont si fiers de leur perruque », reconnaît un des dirigeants, qui ajoute : « Ça sert un peu de soupape. »
Samedi 3 Juillet 2021
Après « Révolution », de Grouazel et Locard, en 2019, puis « les Deux Vies de Pénélope », de Judith Vanistendael, en 2020, qui remportera le prix de la BD citoyenne ? Tour d’horizon des huit finalistes.
Qui succédera à « Révolution », de Younn Locard et Florent Grouazel (Actes Sud, « l’An 2 »), et aux « Deux Vies de Pénélope », de Judith Vanistendael (le Lombard), dans cette troisième édition du prix Bulles d’Humanité, récompensant la meilleure bande dessinée citoyenne de l’année ? Le suspense demeure mais, déjà, huit finalistes, dont « l’Humanité Dimanche » publie tout l’été les premières pages, ont été sélectionnés par le jury.