A Rangoun et à Mandalay, les deux plus grandes villes du pays, le même scénario se répète inlassablement. De jour comme de nuit, des centaines de Birmans, équipés de bonbonnes métalliques, font le pied de grue devant les usines de production d'oxygène. Tous espèrent remplir leur bouteille du précieux gaz, afin de soulager un proche atteint du Covid-19, resté à la maison à cause du manque de place dans les hôpitaux. "Beaucoup repartent les mains vides", déplore une habitante de Rangoun, qui a pu se procurer l'une de ces bouteilles début juillet, juste avant que la demande en oxygène n'explose.